Résidant au Canada, M. Allal Mohamed est candidat aux élections législatives tunisiennes du 26 Octobre 2014 , il nous livre ses impressions et sa vision future pour la nouvelle Tunisie .
Wahid Megherbi : Pour quoi Monsieur Allal Mohamed a choisi de concourir pour les élections législatives tunisiennes du 26 Octobre 2014 ?
Mohamed Allal : La Tunisie vit un moment exceptionnel. Va- t- elle prendre le large de la démocratie et réussir son processus démocratique ou va-t- elle rater le coche ?
Ces élections sont déterminantes pour le futur de la Tunisie pour instaurer un régime réellement démocratique.
Nous, tunisiens de l’étrangers sommes partie prenante de cette optique politique pour associer définitivement ce processus démocratique.
Dans quels champs politiques tunisiens pourrai- t- on classer Monsieur Allal ?
On peut dire pour le moment qu’en Tunisie il y a deux projets de société, il y a un projet de société qui se projette dans l’avenir, représenté par les modernistes, les Laïcs. Ils prônent un projet qui tire ses racines dans histoire de notre pays, la Tunisie. Il ya un autre projet qui se veut passéiste appartenant à une histoire revisitée.
Dans le projet Moderniste, il ya différentes familles politiques. Nous aimerions que ces partis politiques unissent leurs efforts pour le bien de notre pays.
Nous Tunisiens à l’étranger avions présenté une liste indépendante, qui a l’ambition de mettre les Tunisiens ensemble pour que leurs voix soient entendues par les pouvoirs publics.
Pourquoi le citoyen Lambda choisirait- il la liste d’Ittihad Tounes ?
La liste Ittihad Tounes (numéro 6) est unitaire, elle veut unir les voix de tous nos compatriotes pour arriver à imposer la voix des tunisiens de l’étranger. Pour qu’ils cessent d’être un réservoir de devises comme prétendent certains partis.
Mouvement Ittihad Tounes est constitué de militants qui ont vécu longtemps à l’étranger et ont acquis, ainsi, beaucoup d’expériences en ce qui concerne l’immigration et ses défis. Ils sont là, pour ainsi dire, la synthèse de cette diaspora.
Ces tunisiens voient différemment l’émergence de cette diaspora puisqu’ il n’ ya plus de travailleurs à l’étranger seulement mais il y a un mouvement d’installation définitif puisque le Tunisien est soit binational soit natif du pays d’accueil de ses parents.
Êtes-vous pour une intégration totale au pays d’accueil ? Pensez-vous qu’une École tunisienne et un Centre culturel soient utiles pour renforcer cette intégration ?
Si vous me posez la question C’est un exercice politique crucial pour clouer le processus démocratique de notre pays.
C’est que vous ne savez pas qu’il y a un centre culturel tunisien à Montréal, mais il avait avant la révolution des fonctions autres que cultures. Nous demandons aux autorités tunisiennes de redonner au centre ses prérogatives premières à savoir servir les tunisiens sans exception aucune.
Après les élections, il y aura la création d un conseil consulaire que nous solliciterons pour implanter une ou plusieurs écoles tunisiennes en fonction des priorités et besoins qui diffèrent d’un pays d’accueil à un autre.
J’aimerai voir naitre une école primaire tunisienne au Québec pour enseigner à nos enfants la langue arabe tout en respectant, bien évidemment, le programme scolaire québécois.
Quel est votre message aux électeurs tunisiens ?
Le 24-25-26, octobre nous aurons le choix entre l’ancien et le renouveau, le choix entre, d’un côté, l’inertie, la partisannerie et la lutte pour le pouvoir et de l’autre côté la transparence, la compétence et l’engament démocratique et républicain.
Soyons toutes et tous unis ! Ensemble, pour une Tunisie démocratique et républicaine, afin de construire les bases d’une nouvelle société saine, d’une démocratie mobilisatrice et d’un futur radieux pour nos enfants.
Les électeurs doivent exercer leur Droit citoyen, il y va de l’avenir de notre pays, la Tunisie.
Propos receuillis par Wahid Megherbi